CHRÉTIEN ET SPORT

La Bible nous rapporte que c’est à Antioche que fut donné pour la première fois aux disciples de Jésus le nom de chrétiens.

Le mot chrétien désigne les disciplines du Christ.

Cette appellation se répand parmi les chrétiens eux-mêmes, surtout lors des premières persécutions. Être chrétien c’est donc appartenir à une communauté, une Église (ecclésia) se réclamant du Christ. Celui qui veut devenir chrétien doit recevoir le baptême. Par ce sacrement, il devient lui-même un Christ (c’est ce qu’indique le mot chrétien).

Après avoir clarifié le sens du concept chrétien, nous ferons une lumière sur le concept du sport.

Qu’entend-on par sport ?

Le dictionnaire de français Larousse définit le sport comme l’activité physique visant à améliorer sa condition physique. C’est l’ensemble des exercices physiques se présentant sous forme de jeux individuels ou collectifs, donnant généralement lieu à une compétition, pratiquée en observant certaines règles précises.

Il est bien légitime que l’on se pose la question de savoir si le chrétien peut-il apporter quelque chose à ce monde du sport ? Et vice versa, il n’est pas absurde de penser que le sport est en mesure d’apporter un rayonnement éclatant à la vie du chrétien.

Si la pratique du sport se présente comme un moyen de répandre les valeurs évangéliques et le lieu de la rencontre de soi et de l’autre en tant qu’un autre soi-même, le chrétien ne serait-il pas un sportif ?

Le Pape St Jean Paul II disait :  « Le monde devient le milieu et le moyen de la vocation chrétienne des fidèles laïcs…qui sont appelés par Dieu à travailler comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d’un ferment ».

Le monde du sport est largement coupé de l’Eglise et de la Foi, peut-être parce que l’Église, dans nos pays, s’en est désintéressée et que notre conception de la Foi est trop désincarnée.

Pourtant le sport est porteur de valeurs évangéliques et beaucoup de responsables font preuve d’un sens de la générosité, de courage et de don de soi remarquables.

A travers nous pourront-ils découvrir le visage du Christ qui, seul, peut donner un sens à leur engagement ?

Le chrétien et le sportif sont-ils compatibles ?

L’amour, la charité, l’humilité, la douceur, la patience, la simplicité, la générosité, la bonté, la fraternité, la solidarité, la justice, la réconciliation, le pardon, l’espérance et la paix sont quelques vertus chrétiennes. Le sportif a besoin de ces vertus, et surtout les vit concrètement dans son parcours sportif. Dès lors, le chrétien et le sportif ont des centres d’intérêt en commun. Or tout ce qui ne divise pas rassemble et unit. Donc chrétien et sport font bon ménage et sont complémentaires.

Dorénavant, vous êtes rassurés qu’il est souhaitable que le sportif prie avant, pendant et à la fin de son activité physique.

Le sportif peut dire son chapelet en faisant son footing (le petit foulé).

Le sportif peut méditer, contempler, adorer en marchant ou en faisant son étirement ou bien encore au cours de la relaxation.

Le sportif peut prier à travers des chants de louange.

De part mon expérience de sportif professionnel , j’en suis venu à penser que le sport de l’âme et l’âme du sport sont complémentaires et ne font qu’un.

P. Daniel D.

SPORTS ET FATIGUE

L’étonnement nous pousse à la réflexion. Ainsi, la pensée peut naître émerveillement, puis à son tour, elle est capable de susciter des questionnements.

Alors, la fatigue, est-ce un fruit du hasard ?

La fatigue, est-ce un sort ou une malédiction ?

La fatigue, est-ce une chimère ou bien une utopie ?

La fatigue, est-ce une réalité ou un mythe ?

La fatigue, est-ce un obstacle ou un tremplin pour le développement de la personne ou encore un obstacle à la réalisation de la personne humaine ?

Qu’en est-il et que retenir de nos questionnements ?

Selon le dictionnaire français Larousse, la fatigue est un état physiologique consécutif à un effort prolongé, à un travail physique ou intellectuel intense et traduisant une difficulté à continuer cet effort ou ce travail.

Lorsque nous questionnons les spécialistes de la santé, le constat est clair et net. Ils répondent de façon unanime que la fatigue est une cause fréquente de consultation en médecine générale.

De façon improbable, il n’est pas rare d’entendre dire en fon une langue du Sud au Bénin : “AGBAZA MAGNIGAN”. Ce qui signifie littéralement le corps n’est pas du fer. Comme pour nous rappeler la finitude de l’être humain. C’est suite à une forte expérience corporelle que le sage a fait cette affirmation sur la fragilité de la matière. C’est-à-dire le corps humain. Autrement dit, ce proverbe africain exprime une réalité universelle.

Il faut accueillir la vérité selon laquelle le corps humain est limité. Je peux avoir peut-être la volonté, le désir d’aller un peu plus loin que mes limites physiques mais ce n’est pas possible. Par exemple l’athlète Jamaïcain, Usain Bolt, spécialiste des épreuves du sprint, généralement considéré comme le plus grand sprinter de tous les temps, lui qui détient le record du monde, aurait aimé faire 7 ou 8 secondes au 100 m mais hélas son corps le limite. Ce n’était pas réaliste parce que le corps humain n’est pas une machine.

Un autre exemple qui concerne Eluid Kipchoge, un athlète kényan spécialiste des courses de fond. Ce marathonien aurait aimé courir les 42,195 km en moins de 2 h en course réelle. Hélas ! Son corps n’est pas encore capable. Parce que le corps n’est pas une machine.

Si la fatigue n’est pas une utopie et qu’elle est indéniablement une réalité existentielle, alors quelles seraient les éventuelles sources de la fatigue ? De façon concrète, qu’est-ce qui cause la fatigue ?

Il est fort probable que nous n’allons pas pouvoir énumérer toutes les causes de fatigue. En tous les cas, nous savons qu’il y a de nombreuses causes naturelles ou évidentes qui peuvent expliquer la fatigue : La fatigue peut venir de l’usage excessif ou abusé de l’écran.

La fatigue peut venir du fait que je suis tout le temps devant l’ordinateur ou bien le téléphone portable et du coup les yeux exposés à une longue durée devant l’écran, ça va faire très mal.

La fatigue peut venir du fait que j’ai tout le temps des écouteurs dans mes oreilles et le volume à fond.

La fatigue peut venir du surentraînement.

La fatigue peut survenir suite à trop de sédentarité (manque d’activité physique)

La fatigue peut venir d’une surcharge de travail.

La fatigue peut venir des problèmes professionnels et familiaux.

La fatigue peut venir du manque de sommeil.

La fatigue peut venir des peurs, angoisses, inquiétudes, stress.

La fatigue peut venir d’une consommation excessive d’alcool, de drogue, de cocaïne, du tabac.

La fatigue peut venir des ruptures amoureuses, les soucis de santé, les soucis personnels (manque d’argent par exemple).

La fatigue peut venir des aliments auxquels nous sommes allergiques (les interdits alimentaires)

La fatigue peut venir de la prise de certains médicaments tels que les antidépresseurs ou bien les somnifères.

La fatigue peut venir des blessures intérieures (une trahison, une injustice, un rejet, un abandon, une colère sévère)

La fatigue peut venir d’une mauvaise planification de ses activités, sa journée, un manque d’hygiène de vie, manque de méthodes ou d’organisation.

La fatigue peut survenir du climat (trop de fraîcheur ou trop de chaleur)

La fatigue peut survenir des infections virales ou bactériennes.

La fatigue peut survenir d’une malnutrition (ne pas manger à temps, ne pas varier les aliments, ne pas s’hydrater.)

La fatigue peut survenir de l’idolâtrie et du syncrétisme (se balader de religion en religion, faire de mélange de croyances)

Fort de tout ce qui précède il va sans dire que la fatigue est souvent le dénominateur de nombreuses pathologies, de la plus banale à la plus sévère.

En résumé, nous retrouvons la fatigue psychologique, physiologique, économique, spirituelle, sociologique, anthropologique et pathologique.

Nous verrons très prochainement quelques approches pour remédier à la question de la fatigue.

Donc mon partage se veut avant tout comme interpellation, un exode, un vrai souhait pour nous jeunes africains et africaines en particulier pour sortir du mythe de la caverne. C’est une exhortation à sortir de nos emprisonnements pour être libéré de nos peurs, de nos doutes et inquiétudes, de nos fantasmes et rêveries, de nos frustrations et blessures intérieures qui nous fatiguent pour trouver ainsi le chemin du vrai bonheur avec ou sans l’activité physique.

La prière ne serait-elle pas source de défatigue ?

P. Daniel D.